mardi 4 novembre 2008

SOCIETE

L'individu est-il l'instrument ou la fin de la société ?

Est-il une fin pour la société ou un pantin à instruire à exploiter et mener à "l'abattoir" ?

La société existe-t-elle pour l'individu ?

Ce problème est grave, car si l'individu est l'instrument de la société, celle-ci est plus importante que lui. Si cela est vrai, il nous faut abandonner notre individualité et travailler pour la société, tout notre système d'éducation doit se conformer à cette idée, et l'individu doit etre transformé en un instrument pour la société, laquelle ensuite s'en débarrassera et le liquidera.

La fonction de la société est de lui insuffler, le sentiment, l'appel de la liberté.



Comment provoquer une transformation fondamentale, radicale de la société ?

Un désir de domination suscite la jalousie, la colère, la passion, lesquelles dans nos relations réciproques créent un conflit perpétuel, dont nous cherchons à nous évader (notre instinct d'autoprotection).

Peut-il exister une société statique et en meme temps un individu en qui cette perpétuelle révolution intérieure ait lieu (une transformation psychologique), car la seule action extérieure a fort peu d'effet.

Les sociétés s'écroulent et ils nous faut batir de nouvelles fondations, sur des faits et des valeurs nouvellement découverts.

Nous voyons la société se défaire, se désintégrer et c'est nous( vous et moi) qui devons redécouvrir des valeurs et construire sur des fondations durables fondamentales, ce ne sont pas des batisseurs politiques, professionnels ou plus religieux qui doivent etre ces batisseurs, car nous nous retrouverions dans la meme situation de départ.

Une nouvelle structure basée non pas sur l'imitation, la répétition qui sont les causes principales de la désintégration de la société, mais sur notre compréhension créatrice.

Là ou il y a autorité, il y a nécessairement copie, et puisque toute notre structure psychologique et mentale est basée sur l'autorité, il nous faut nous affranchir de cette autorité afin d'etre créatif.

La réalité ne peut etre découverte qu'en comprenant ce qui"est", et pour comprendre ce qui "est", l'on doit etre libre : libre de la peur de ce qui "est", ce qui "est" n'est jamais immobile, statique, mais toujours mouvant.

Ce qui" est" est l'actuel et pour le saisir il faut un esprit aigu, rapide, toujours en éveil.
Ce qui" est" est ce que vous faites, ce que vous pensez et ressentez réellement d'un instant à l'autre, et non ce que vous voudriez etre, l'idéal fictif.

La connaissance de soi se fait d'instant en instant.

Le culte de l'autorité écarte les périls que nous craignons mais détruit la compréhension, cette tranquille spontanéité de l'esprit qui est l'état créatif.

Il ne faut pas confondre le don de s'exprimer avec l'état créatif.

Etre créatif ne veut pas dire nécessairement peindre, écrire, devenir célébre, etre capable d'exprimer une idée. Dans l'esprit créatif le" moi" le "mien" n'est pas là, il ne nait que par la compréhension du processus total de nous-memes, se voir d'instant en instant dans le rapport que l'on entretien avec les personnes, les choses, les possessions, les idées.

Mais nous trouvons qu'il est difficile d'etre en éveil sur le qui-vive, aussi préférons nous nous engourdir en acquérant des méthodes des croyances des superstitions et des théories agréables, dans lesquelles nos esprits s'épuisent et deviennent insensibles, ils ne peuvent plus etre dans l'état créateur d'où le" moi" est absent.

Nous devons comprendre le processus entier de notre pensée et de nos sentiments au cours de nos relations. Si nous pouvons nous comprendre nous-memes tels que nous sommes d'instant en instant, sans le processus d'accumulation, une quiétude apparaitra, seule est l'état créateur.

Aucun commentaire: