mardi 25 mai 2010

COSMOLOGIE METEORITES

COSMOLOGIE

Quels mauvais sort semble avoir été jeté sur l' espèce humaine ?
Pour quelles raisons son impact sur la nature est-il si profondément dévastateur et si difficile à transformer en action positive ?

"Mais là où il y a danger croît aussi ce qui sauve"( Poête Allemand Holderlin) :
l' espoir d'une conscience croissante de la gravité de la situation, des efforts vigoureux donnés pour panser les blessures de la planète.
Peut-être ne figureront-nous pas sur la liste des espèces disparues...

L' avenir de la Terre est éclairé par la connaissance accumulée sur le monde, grâce au travail des scientifiques depuis des siècles.

Les galaxies et les atomes nous permettent de mieux comprendre, de mieux maîtriser notre destin...

Chaque espèce vivante modifie son environnement, ces interactions peuvent être localement destructrices( arbustes piétinés, arrachés par des troupeaux d'animaux, terrains noyés par d' autres animaux...) mais à plus long terme elle favorise l 'apparition de nouveaux habitats et en conséquence aboutissent à des enrichissements biologiques.

Pourquoi en est-il autrement de l' activité humaine irrémédiablement néfaste...

L' agression due aux activités humaines est bien trop rapide et dépasse la mesure ordinaire d' amplitude par rapport au temps requis pour que les systèmes récupèrent...


METEORITES
Les collectes de météorites,ces pierres qui tombent du ciel, se poursuivent un peu partout sur la planète.
Elles nous procurent des renseignements de première valeur sur l' origine et l' histoire de notre système solaire.

Ces dernières années plusieurs météorites provenant de la planète Mars ont été découvertes. Cette identification est basée sur la présence au sein de ces pierres d'atomes de gaz nobles (néon argon), dans des proportions semblables à celles de l' atmosphère de la planète - telle qu'analysée par les sondes martiennes.

On trouve également dans nos collections des pierres qui nous viennent de la lune.

Comment ces objets ont-ils pu passer d'une planète à l'autre ?
Selon toute vraisemblance, il s'agit au départ de la chute sur Mars d'un astéroide, mais avec un angle d'incidence très faible presque à l'horizontal du point de chute. Sous l' impact comme par ricochet, des morceaux du sol martien ont été projetés dans l' espace et libérés du (relativement faible) champ de gravité de leur planète d' origine.

Attirés ensuite vers le soleil, certains ont rencontré au passage notre planète et sont venus atterrir sur notre sol.

Des calculs montrent que de tels échanges se sont vraisemblablement produits de nombreuses fois entre les quatre planètes intérieurs (Mercure, Vénus, la Terre et Mars, en plus de la Lune).
Ainsi, contrairement à ce que l'on a cru longtemps, les planètes ne sont pas des corps totalement isolés.
Par le jeux de ces incessantes collisions météoriques, elles échangent de la caillasse.

Echangent-elles autre chose ?

Voilà une question fascinante qui émoustille aujourd'hui l' esprit des chercheurs.

Est-il possible par exemple que ces débris rocheux contiennent des formes de vie, certes très primitives, des bactéries par exemple, qui voyageraient à bord de ces vaisseaux spatiaux, comme des touristes interplanétaires, pour venir se poser sur des planètes et poursuivre leur existence ?

Des études récentes suggèrent que cette idée est loin d' être farfelue. Deux faits nouveaux vont dans ce sens.

Le premier : la découverte d'une propriété très étonnante du comportement de certains organismes microscopiques.
La capacité de se replier sur eux-mêmes pour entrer dans un état dit de "dormance" quand les conditions extérieurs deviennent trop hostiles (froid ou manque d' eau), et de rester dans cet état pendant des périodes extrêmement longues (on parle de millions d'années...).

Le second : la découverte de formes de vie, appelées "extrêmophiles", capables de s'adapter à des conditions physiques inimaginables jusqu'ici, sur le plan de la température, de l' acidité, de la radio-activité et des sources d' énergie.

Les implications de ces nouvelles découvertes sont fascinantes.

Les planètes pourraient s' ensemencer mutuellement, la vie terrestre serait alors originaire d'une autre planète du système solaire.

Des martiens, sous forme bactérienne, sont peut-être déjà venus sur la Terre, et sommes nous à l' origine des petits hommes verts...

Il est intéressant de noter ici la résurgence désormais plausible d'une théorie déjà proposée au XIXème siècle, la "panspermie", mais longtemps tenue pour farfelue...

Extrait "du ciel et de la vie" de Hubert Reeves, Astrophysicien qui enseigne la cosmologie à Montréal et à Paris.