samedi 25 août 2012

HISTOIRE GANDHI

GANDHI, tour à tour prophète illuminé, prédicateur provocant, rebelle inspiré, mais aussi négociateur subtil aux talents multiples, il sut défier la toute-puissance de l' empire britannique et sans autre arme que son refus moral, lui imposer la loi du plus faible. Plus d'une fois, il aura suffi que cet homme fragile à la silhouette frêle et décharnée, à demi-nu, simplement vêtu d'un morceau de toile blanche commence une de ses grèves de la faim, un de ces "jeûnes à mort", pour que tout un peuple, rassemblée derrière lui retienne son souffle et amène ainsi l' adversaire à renoncer à l' irréparable. Et chaque fois le miracle eut lieu, aussi n 'est-ce pas sans raison si Einstein, dans l'hommage qu'il rendit au mahatma le jour de son assassinat, fit remarquer que peut-être "les générations futures auront du mal à croire qu'un tel être de chair et de sang ai jamais marché sur la terre". L' Inde idéale dont Gandhi avait rêvé ne fut pas au rendez-vous et son assassinat par un fils de brahmane est survenu alors même que s 'opposaient, dans une tragique scission, les communautés hindoue et musulmane. Des batailles menées par Gandhi comme avocat en Afrique du sud pour défendre la minorité indienne en butte à la discrimination raciale (1893-1914). Des luttes mémorables dans lesquelles le mahatma entraina son peuple et dont il fut le héros infatigable (la marche du sel, les campagnes de désobéissance civile, la défense des intouchables). Son action se situe hors du commun et en dépit du contexte particulier où elle s' exerça, nous éclaire sur les liens susceptibles d' être établis entre la morale et la politique. Extrait des éditions "chronique", Chroniques de l'histoire, chronique de Gandhi, 1997.

HISTOIRE


Posted by Picasa

jeudi 16 août 2012

CHANSON- POESIE

Georges MOUSTAKI né le 3 mai 1934 en Egypte, de parents grecques. Auteur-compositeur-interprète (archives du Blog, 30 Avril 2011). Mon vieux Joseph... Il y avait un jardin...

samedi 11 août 2012

lundi 6 août 2012

Victor-Hugo 1835

Lettre à Victor Hugo (1835). Si seulement j' étais une femme éclairée, je serais capable, mon oiseau merveilleux, de te décrire comment tu réunis en toi la beauté de la forme, du plumage et du chant ! Je saurais te dire que tu es la plus grande merveille de tous les temps, et je ne dirais que la pure vérité. Mais pour exprimer tout cela avec les mots qui conviennent, il me faudrait, mon magnifique, une voix bien plus harmonieuse que celle qui est octroyée à ma propre espèce - car je ne suis que l'humble chouette que tu as enfin voulu parodier pour pouvoir dialoguer. Pour cette raison, cela m' est impossible. Je ne te dirai pas à quel point tu es éblouissant, et meme pour les oiseaux dont le chant est si doux et qui ne sont, comme tu le sais, ni les moins beaux ni les moins connaisseurs. Je suis heureuse de leur déléguer la tâche de regarder, écouter et admirer pendant que , pour ma part, je me réserve le droit d' aimer ; c'est sans doute moins séduisant pour l' oreille mais combien plus doux pour le coeur. Je t' aime, je t' aime, mon Victor. Je ne le répéterai jamais assez. Je ne pourrai jamais l' exprimer autant que je le ressens. Je te vois dans toute ta beauté qui m' entoure, dans les formes, les couleurs, les parfunms, les sons harmonieux ; chacun d' eux te représente à mes yeux. Tu leur es supérieur à tous. Je vois et j' admire - tu es tout cela ! Tu es non seulement le spectre solaire avec les sept couleurs de la lumière mais le soleil lui-même, qui illumine, réchauffe et vivifie ! Voilà ce que tu es, et moi je suis la modeste femme qui t' adore.