COSMOLOGIE3

HIPPARQUE DE NICEE (env. 190-125 av. J.C.)

Représentant de l'école d'Alexandrie, il effectue de nombreuses observations et invente la trigonométrie. Il découvre la précession des équinoxes et inspire fortement Ptolémée.

HIPPASE Ancien Pythagoricien, peut-être exclu de la secte pour avoir révélé des secrets, il aurait professé à la fois comme Héraclite que le principe unique était le feu, que l'âme est ignée, et diffusé la doctrine des nombres.

HOMERE (IXe siècle av. J.C.)

L'Iliade et l'Odyssée jouissaient d'un tel prestige (Antiquité) que l'exégèse y cherchait même des vérités cosmologiques. Le Bouclier qu'Héphaistos forge pour Achille serait la représentation d'une Terre plate entourée d'un grand Océan au sein d'un Univers sphérique.

HUGUES DE SAINT-VICTOR (v. 1096-1141)

Théologien, lecteur de Platon et partisan de l'Âme du monde considère l'univers sensible comme un livre ouvert dont les hommes sauraient lire les lettres sans comprendre le sens.

IBN ARABI (1165-1241)

Soufi d'Andalousie, le mystique le plus important de l'islam, il développe une théorie totalement moniste : tout est un en Dieu, et le monde extérieur n'est qu'un miroir épiphanique où se reflète le divin, l'Etre.

IBN BADJDJA dit AVEMPACE (1106-1138)

Né à Saragosse et mort à Fès, il écrivit un commentaire d'Aristote et des traités de sciences physiques. Il aurait élaboré un système inconnu, concurrent de celui de Ptolémée et qui tenait compte des contradictions de celui d'Aristote.

IBN THOFAIL ou TUFAYL ABU BAKR MUHAMMAD IBN 'ABD AL-MALIK (ABUBACER)

Contemporain d'AVEMPACE, philosophe de Cadix. On dit que, comme AVEMPACE, il aurait élaboré un système cosmologique non ptoléméen, sans épicycles ni excentriques.

ISIDORE DE SEVILLE (env. 560-636)

"Etymologies sur l'origine de certaines choses" (vingt livres), une encyclopédie des connaissances de son temps est un des relais entre culture antique et médiévale, et transmet notamment les connaissances de la cosmologie, souvent sous forme allégorique.

JAMBLIQUE (250-300 env.)

Il dirige l'école néoplatonicienne après Plotin et Porphyre ; il contribue à effectuer la synthèse des conceptions néopythagoriciennes mêlant mathématiques et cosmologie mais il tente aussi de fonder, face à la montée du christianisme une théologie paienne et une théurgie (sorte de magie).

JEAN DE SACRO-BOSO (JOANES DE HOLYWOOD)

Son "Traité de la sphère" contribue à diffuser les idées de Ptolémée revues par ALPETRAGIUS dans les années 1260, il est très représentatif des connaissances médiévales : ainsi la sphéricité de la Terre considérée comme immobile, ce qui est vrai, y est démontrée.

JEAN PHILOPON, JEAN D'ALEXANDRIE, grammairien et philosophe, commentateur d'Aristote, concordiste (v.475-565)

Un siècle après saint Augustin, il soutient que la philosophie grecque confirme les textes sacrés. Il dit que Platon a lu la Bible (comme le montre sa théorie du démiurge) et que Moise en apprend plus sur la forme de l'Univers que la science.

JEAN SCOT ERIGENE, première scolastique (env. 810-877)

Cet Irlandais affirme qu'il ne saurait y avoir de contradiction entre la raison et la foi et que la création est la théophanie de Dieu. Il distingue quatre formes de nature : Dieu créateur (non créé, crée), les Idées divines (créées, créent), les choses singulières (créées ne créent pas), Dieu dans sa paix ayant cessé son action (non créé, ne crée pas).

KEPLER JOHANNES (1571-1630)

Il adopte le système copernicien mais le corrige, il renonce aux mouvements circulaires des astres au profit d'orbes elliptiques. Une Force magnétique émane du quasi-centre le Soleil, mais l'Univers est toujours fini.

LEUCIPPE (Ve siècle av. J.C.)

Fondateur de l'atomisme, il croit en l'existence d'une infinité de particules insécables (a-tomos), en leur déplacment mécanique permanent par pressions et chocs mutuels au sein d'un vide. Il prône le principe de causalité : nulle chose ne se produit fortuitement ; tout procède de la raison et de la nécessité.

LUCRECE (-98-55 av. J.C.)

Inspiré par Epicure et Démocrite, il popularise les doctrines atomistes à Rome par son "De la nature" ; il est considéré comme un des premiers représentants de l'athéisme et du matérialisme.

MACROBE (IVe ou Ve siècle)

Ses "Saturnales" répandent les thèses du Timée inspirent l'école de Chartres aux XII-XIIIe siècles, une source de la redécouverte des cosmologies antiques par le Moyen Age.

MAIMONIDE (1135-1204)

Penseur juif né à Cordoue qui écrit en arabe (Le Guide des égarés) soutient à la fois une théologie négative (impossibilité d'exprimer l'essence de Dieu positivement), l'interprétation allégorique du texte sacré lorsqu'il semble contredire la raison et affirme l'absence de preuve irréfutable de l'adventicité ou de l'éternité du monde.

MARSILE DE PADOUE (env. 1275-1343)

Aristotélicien hétérodoxe, recteur de l'Université de Paris, il est considéré comme un des représentants les plus typiques de l'averoisme latin.

NICOLAS D'AUTRECOURT (env. 1300-1350)

Disciple de Guillaume d'Ockham, il est condamné pour avoir ressuscité l'atomisme antique et soutenu tous les phénomènes physiques résulent des combinaisons d'éléments qui s'attirent, se combinent ou se repoussent sous l'action de la seule causalité efficace assimilée à Dieu.


NICOLAS DE CUES (1401-1464)

Un Cardinal, auteur de "La Docte ignorance", soutient la coincidence des opposés en Dieu, infini par rapport à toutes les choses finies, et surtout réfute la distinction entre monde sublunaire et supralunaire.
La "machine du monde" est une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part, en tout point de l'Univers on pourrait se croire immobile au centre du cosmos.

NICOLE D'ORESME (1325-1382)

Evêque de lisieux et maître à l'université de Paris, il envisage la rotation de la terre et l'immobilité du Ciel. Comparant Dieu à un horloger, il suppose qu'il a pu doter le cosmos à la fois d'une impulsion initiale et d'un système de poids et de contrepoids qui en assure le fonctionnement régulier.

OENOPIDE DE CHIO

Contemporain d'Anaxagore au Ve siècle av. J.C., il aurait le premier reconnu la ceinture du zodiaque et la période de la Grande année, le temps que mettent les sept planètes pour effectuer une révolution complète. Il aurait affirmé que les principes étaient le feu et l'air.

ORIGENE (env. 185-250)

Père de l'église, contemporain de Ptolémée, né à Alexandrie et y enseignant.

Cet évêque influencé par le néoplatonisme soutient que Dieu immatériel a tout créé à partir de rien, et identifie Christ et le logos.

PALINGENIUS (env. 1500-1540)

Son "Zodiacus vitae" suppose au-delà de la sphère ultime un espace infini tout de lumière, royaume de Dieu. Cette affirmation d'un monde infini est inacceptable et les os de PALINGENIUS seront brûlés après condamnation de sa thèse.

PARMENIDE (540-470 av. J.C.)

La conception de l'Etant sans commencement, éternel, homogène, immuable, hors du temps, un, continu et la négation du non être caractérisent le monisme de l'Eléate Parménide, qui par ailleurs affirme la Terre sphérique en raison de la perfection de cette forme.

PHILOLAOS (vers 470 VIe siècle)

Pythagoricien de Crotone qui aurait pu influencer le "Timée" de Platon.
Il aurait eu l'idée que l'Univers est composé autour d'un feu central. Il aurait écrit un "Du monde", traité de physique pythagoricienne.

PHILON D'ALEXANDRIE (20 av. J.C. - 45 ap. J.C.)

Juif d'Alexandrie, il conçoit le cosmos comme archétype et réalité visible, retrouvant dans la forme du cosmos de nombreuses analogies avec l'Ecriture interprétée de façon allégorique : ainsi le Temple est une figuration du monde.

PIC DE LA MIRANDOLE (1463-1494)

Il expose une cosmologie typique de la Renaissance : l'Univers est composé du monde intellectuel de Dieu et des anges, du monde céleste de dix sphères concentriques dont la dixième est le ciel empyrée, moteur du tout, et enfin du monde sublunaire, le microcosme humain reflétant le macrocosme.

PIERRE D'AILLY (1350-1420)

Pour ce Cardinal, auteur d'une "Imago Mundi" inspirée de Ptolémée, qui étudie l'astrologie, rien ne peut être prouvé, ni l'existence en des choses sensibles, ni celle de Dieu. Tout résulte de la volonté de Dieu.