mercredi 17 juin 2009

IMAGE

L'IMAGE PROFANE.

Des images il en existe des millions, des myriades de milliards (nature, route, foules etc....)

Un petit exemple sur la publicité pratique :
La visite dans un centre commercial soumet le consommateur à plusieurs dizaines de milliers de stimulis visuels signifiants, ce qui le fatigue et le met au bord de l'épuisement nerveux. Toutes ces images sont éphémères, interchangeables, des images triviales ordinaires et profanes, morbides pour certaines.

L'IMAGE MAGIQUE.

Elle est porteuse de sens, ouvre les portes vers le monde du sens.

L'image est un instrument magique, un lien avec ce qu'elle représente ou symbolise.
La religion chrétienne primitive interdisait les représentations imagées de la divinité, (iconoclastie du VIIIe siècle).

C'est le début de la période des "briseurs d'images" (VIIe siècle) par les théories des anatoliques (édit de 725 de Léon l'Isaurien, Byzance 716 à 802, Constantin Copronyme, 1er siècle après Léon l'Arménien.)

"La statut de Saint Pierre à Rome est une véritable statut de Jupiter", Grégoire III en 731 convoque un concile pour excommunier en bloc les iconoclastes occidentaux.

Un enfant Mahomet fréquentait alors le couvent chrétien Nestorien de BUSRA, il s'intéressait aux théories monothéistes, son enseignement allait porter les traces des échos de la querelle contre la lâtrie des images... Cette attitude de défiance par rapport à l'image, source de vibration et porte ouverte sur l'autre monde a existé bien avant les iconoclastes, certains Esséniens zélés dans l'observation de la loi en Israel, refusaient d'avoir sur eux de la monnaie ou de franchir les portes des villes, sous prétexte que les monnaies ou les portes étaient ornées d'images".

L'IMAGE SACREE.

L'image est reliée en correspondance et vibration avec ce qu'elle représente. Certains critiques d'art et des ethnologues déformés par un conformisme psychologique assurent là qu'il s'agit d'une prétention folle et étrange, primitive, pensée archaique, psychologie sombre et gothique assortie aux fantasmes de l'enfance, digne des premiers âges de l'humanité.
C'est ainsi que les figures pariétales de l'art rupestre ont été vues comme des représentations superstitieuses pour sorciers ignorants, drogués mis en transe pour assurer leur subsistance ( succès à la chasse au gibier).
L'image possède naturellement la capacité d'ouvrir sur l'outre-monde, elle représente un monde en deux dimensions et celui-ci double réellement le nôtre. Se projeter en astral ou en mental est aisé mais en causal avec une tentative de finesse dans la lecture pour entrer dans une image est beaucoup plus difficile.

Une image sacrée donne l'impression de bouger ou de vibrer toute seule.
Entrer dans une image et en ressortir légèrement imprégné, teinté d'une persistance (rémanence) de quelques minutes.
L'image miroir, sa capacité évocatoire et parlante sont fixés sur une seule réalité (une recherche de plusieurs dizaines de milliers d'années).

La volonté de l'artiste opérateur de l'image, qui au départ était un individu doué ou initié à ce travail sur un terrain favorable de sensibilité médiumnique a été de capter et de représenter une mise en vibration, la relation avec les puissances cachées (premières formes magiques).
Au fur et à mesure que ces représentations des forces de l'outre-monde s'élaboraient des justifications théoriques apparurent (hièrarchies humaines, organisations sociales, conceptions intolérantes.) Un peintre d'Icône s'astreignait à des jeûnes, des abstinences sexuelles sévères afin de trouver un état médiumnique propice (le canal d'une bonne communication avec le sacré et son inspiration est garanti) depuis l'antiquité ou la haute Antiquité.

L'IMAGE SACRALISEE.

Le peintre en tant que canal transfère l'idée de la souveraineté sur un support matériel.
Le dépositaire de la puissance temporelle ressent le caractère temporaire de la violence qu'il contrôle.
Les puissants du monde réel s'approprièrent les capacités médiumniques des artistes pour se faire représenter en puissance pour l'éternité (Le Temple d'Abou Simbel en EGYPTE par exemple).

L'IMAGE EPHEMERE ET L'IMAGE PERDUE.

C'est une fatalité bien connue de tout temps, avant le déluge le savoir humain fut enfermé dans deux colonnes, l'une de bronze et l'autre de brique.
Les tablettes d'HERMES furent déposées dans le plus périssable des supports, le plus reproductible et diffusable, attractif et disponible qui soit aussi.

L'IMAGERIE.

La progression de l'image institutionnelle et codifiée (autrefois réservée aux Dieux et aux Rois) est un luxe accessible aux agents puissants dans la société (féodaux et bourgeois). Elle devient aujourd'hui un produit commercial, cette codification devient l'ombre d'elle-même sous forme de logo, de format répondant à des impératifs de lecture, une cohérence de principe affichée pour être mieux transgressée et se justifiant par les même impératifs communicatifères.

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