mardi 16 juin 2009

COSMOLOGIE

PLATON (428-347 av. J.C.)

Il fonde l'Académie en 387 av. J.C. L'essentiel de sa cosmologie est dans le Timée : le monde est un cosmos le plus parfait possible, instauré par un démiurge, selon l'archétype des idées et en fonction des propiétés géométrico-physiques des éléments.

PLINE L'ANCIEN (23-79)

Son "histoire naturelle" est une compilation des connaissances les plus répandues de son temps sur la géographie, les minéraux, les animaux et, bien entendu la cosmologie, avec un Univers habité par une divinité omniprésente et dont l'âme est le soleil.

PLOTIN (env. 204-270)

Le maître du néoplatonisme compare l'Un dont tout découle au Soleil ; de lui tout émane, comme s'écoulant à cause de sa surabondance d'abord l'Esprit (sphère des idées), puis l'Ame du monde d'où les âmes individuelles, d'où la nature, d'où la matière et enfin le néant.

PORPHYRE (env. 234-310)

Ce néoplatonicien critique le christianisme, notamment pour sa doctrine de la Création, puisqu'il ne peut admettre un Dieu arbitraire, reprend les doctrines de Plotin, identifiant l'Un primordial avec une pure activité de l'Etre, "l'être qui est avant l'étant et comme l'idée de l'être".

POSIDONIUS D'APAMEE (135-51 av. J.C.)

Il fonde son école à Rhodes en 103 avant J.C.
Il transmet le stoicisme à Rome et est le commentateur du "Timée".
Il défend une conception vitaliste de l'Univers.

PROCLUS (412-485)

Ce chef de l'école néoplatonicienne d'Athènes rédige des "Eléments de théologie" où les anciens dieux paiens s'identifient à des entités cosmologiques et métaphysiques. Il soutient la thèse de l'éternité du monde.

PROTAGORAS D'ABDERE

Contemporain d'Empédocle, Anaxagore et Démocrite. Ce sophiste relativiste et athée figure dans les dialogues platoniciens. Sa formule la plus célèbre dit que l'homme est la mesure de toutes choses.

PTOLEMEE CLAUDE (IIe siècle)

Son système, avec la Terre immobile au centre et les raffinements géométriques qu'il imagine pour expliquer les mouvements des astres, représente un des monuments intellectuels les plus stables de l'histoire. Il ne faudra rien moins que Copernic, Galilée et Newton pour le remettre en cause.

PYTHAGORE (v.570-500 av. J.C.)

Il serait né à Samos. Sa vie est entourée de légendes ; certains soutiennent même qu'il n'aurait jamais existé. Mais s'il a été comme on le dit le premier à utiliser le mot de philosophie, il a professé une doctrine théologico-politique fondée sur le principe de la réincarnation et sur l'idée d'une essence de la réalité tout entière fondée sur les nombres. Les constellations tournent autour d'un centre immobile à intervalles réguliers, tandis que le ciel serait entouré d'un vide illimité.

PYTHEAS DE MARSEILLE

Astronome et voyageur du IVe siècle av. J.C., il repère Canope (étoile qui effleure l'horizon) et établit le lien entre la lune et les marées. Il aurait écrit un traité sur l'océan.

RABAN MAUR (env.780-856)

Archevêque de Mayence, ce savant de l'époque carolingienne est l'auteur d'un livre sur le calendrier et d'un "De l'Univers", qui mêle considération sur la Trinité et recettes de cuisine. Il compare les orbes des cieux aux feuilles d'un livre symbolisant les Saintes Ecritures.

REGIOMONTANUS (Johan Muller)

Cet astronome allemand considéré comme un des précurseurs de Galilée suppose un système d'orbes solides d'épaisseurs variables pour concilier les philosophes et Ptolémée. Il avait annoncé la fin du monde pour 1588.

SAINT AUGUSTIN (354-430)

Pour l'auteur des "Confessions", les idées archétypes de toutes choses sont en Dieu qui crée à partir du Néant, il a créé une partie des êres dans sa forme accomplie (anges, âmes, astres) et l'autre soumise au changement. Le temps apparaît avec la Création.

SAINT BASILE (329-379)

Les homélies sur "l'Hexaemeron" de Basile de Césarée analysent le déroulement de la Création décrit par la Genèse.

SAINT BONAVENTURE (1221-1274)

Le franciscain Jean Fidanza devenu saint Bonaventure formule les critiques les plus cohérentes contre les dangers de l'aristotélisme pour la foi chrétienne et défend le caractère nécessairement temporel de la Création.

SAINT THOMAS (1228-1274)

L'énorme travail de synthèse entre aristotélisme et pensée chrétienne qu'effectue Thomas d'Aquin touche à la cosmologie par de multiples aspects ; il rétablit très clairement la transcendance du Créateur par rapport à la Création.

SELEUCOS DE BABYLONE (1er siècle av. J.C.)

Astronome Chaldéen connu pour son héliocentrisme. Ses observations ont été faites en mer Erythrée et sont différentes de celles de Pythéas à propos des marées.

SIGER DE BRABANT (v.1235-1284)

Le plus caractéristique des averroistes latins dont les thèses sur l'éternité du monde, la négation de la Providence, l'unité de l'intellect, etc., font l'objet d'une sévère condamnation en 1270, ce qui marque une forte réaction contre l'influence aristotélicienne.

SOCRATE D'ATHENES (470-399 av.J.C.)

Il n'est guère possible de lui attribuer des doctrines cosmologiques séparées de celles de ses disciples sinon qu'il aurait tout rapporté au "Nous", reprochant par exemple à Anaxagore d'être resté trop proche des causes physiques (Phédon).

SOSIGENE L'ASTRONOME

Maître d'Alexandre d'Aphrodisias, il rejette autant les systèmes d'Eudoxe, de Callippe, d'Aristote que de Ptolémée ; il voulait que les astres, êtres animés, se mussent librement au sein de la céleste essence.

THABIT BEN KOURRAH dit THEBITH (836-901 av.J.C.)

Mathématicien et astronome il travaille à Bagdad, parle grec, écrit en arabe et en syriaque. Il suppose une constitution physique qui peut s'accorder avec Ptolémée : le mouvement des sphères est autorisé par un fluide compressible entre les orbes solides.

THALES (624-547 av.J.C.)

Astronome et mathématicien fondateur de l'école philosophique de Milet, il est le premier à présenter une cosmologie rationnelle ou du moins non mythique selon laquelle la Terre aurait émergé des eaux primordiales. L'eau étant l'élément premier de toute chose animée d'un mouvement autonome.

WALAFRID STRABON ou WALAFRID le LOUCHE (808-849)

Cet exégète précepteur du fils de Louis le Pieux décrit l'enfer et le paradis et soutient l'existence d'un ciel empyrée, igné ou intellectuel, peuplé d'anges, dont la nécessité théologique doit se concilier avec la théorie des sphères.

XENARQUE

Auteur d'un traité sur la cinquième essence, il s'opposait à Aristote. Pour lui, le mouvement du ciel est simple ; cependant le mouvement de chaque astre errant n'est nullement un mouvement circulaire et uniforme autour du centre de l'Univers.

XENOPHANE de COLOPHON (VIe et Ve siècle av.J.C.)

Il substitue aux dieux anthropomorphes un Dieu unique omnicient et omnipotent, immobile, présent partout, inengendré et éternel. Pour lui la Terre est limitée à sa surface supérieure par l'air, elle s'étend sans limite vers le bas. Les couchers et les levers de Soleil sont des inflammations et des extinction, et il en est de même pour les phases de la lune et les éclipses.

ZENON D'ELEE (Ve siècle av.J.C.)

Il soutient la doctrine de son maître Parménide que l'être est un en démontrant l'impossibilité de l'existence de multiple et en proposant des paradoxes contre l'existence du mouvement, ainsi l'exemple d'Achille qui ne rattrapera jamais la tortue.

ZENON DE CITIUM (336-264 av.J.C.)

Fondateur de l'école stoicienne. Il croit que le Logos est la raison universelle qui pousse tel un souffle en toute chose¨. L'élément originel est le feu, il est aussi âme et moteur. Le monde a surgi d'un feu originel s'éteindra avec lui et se recréera.

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