jeudi 14 mai 2009

COSMOLOGIE

UNE HISTOIRE, UN SENS, DES LOIS.

Trois ordres d'explication mythique, philosophico-théologique ou scientifique semblent régir l'ordre ou le désordre de l'Univers.

L'action d'entités supra-humaines et le cosmos sont le résultat d'une histoire faisant appel à une cause ou finalité transcendante que nous appelons Dieu et le Cosmos.

Des principes, des lois inhérents à la matière ou à l'énergie forment l'Univers et le Cosmos.

La vérité ou la connaissance n'ont pas progressé uniformément.

Des intuitions remarquables sont tombées dans l'oubli, alors que des trésors de logique et de rigueur intellectuelle ont servi à étayer des théories erronées.

Mystique et logique, conformité aux dogmes hérités et audace intellectuelles ont été mêlés.

COHERENCE ET ERREUR.

Il faudra attendre le XVIème siècle pour que soient sérieusement ébranlés les édifices construits par un Aristote ou un Ptolémée.

La permanence du monde au sein d'un temps et d'un espace immuable, la constance de ses formes et le géocentrisme, dogme qui voulait que la terre fut en son centre.

Tout ce modèle et ces arguments erronés qui domine l'espace mental grec, musulman, chrétien était convaincant. Il est privilégié car il révèle une continuité qui mène où nous sommes, venant en contrepoint ou comparaison.

SANS CERTITUDE ULTIME.

La cosmologie a une longue mémoire, si longue qu'au-delà d'Einstein ou de Copernic, elle remonte aux premières préoccupations de l'homme et aux premiers mythes.

D'autres modèles ou hypothèses contradictoires sont apparus après la physique des quanta et la relativité générale.

Les astronomes ou astrophysiciens traitant de l'origine de l'univers sont modestes, ils relativisent et affirment qu'ils ne parlent qu'en l'état de nos connaissances.

Leurs théories sont contestées, insuffisamment prouvées et sujettes à révision (Big Bang en particulier.)

LA PART DE MYSTERE.

Explication de la naissance de l'Univers.

Cosmographie, description de cet Univers et Cosmologie, étude de ce qui règle et constitue ce tout.

En postulant un Univers en perpétuel changement, en expansion, la théorie moderne implique que le secret, si secret il y a, ne puisse se dévoiler que par la remontée dans le passé, par une archéologie du monde à l'échelle de milliards d'années.Ce que la forme de l'Univers ne peut se comprendre par des relations permanentes, des descriptions géométriques ou des forces stables, mais comme le résultat d'un processus initial dont les effets se font toujours sentir.

Les limites de la théorie.

La séparation Temps et espace n'est plus absolu.

L'astrophysique est la seule discipline qui observe directement du passé.

Nous recevons la lumière d'astres morts qui n'en émettent plus, nous mesurons le rayonnement de corps célestes dont la datation et l'éloignement sont découverts en une seule et même recherche.

La notion d'un passé inconnaissable, parceque révolu n'a plus le même sens.

LES LIMITES DE LA THEORIE.

La théorie dominante du Big Bang suppose ses propres limites, dans le temps, dans l'espace et dans la hiérarchie des causes.

Nous savons pourquoi nous ne saurons pas.

Notre incapacité à connaître au-delà d'un certain point ne se fonde plus seulement sur des arguments philosophiques, imperfection de nos outils de connaissance, impossibilité de rendre compte de ce qui est infini ou encore fait que la recherche des causes puisse susciter question après question, sans jamais s'arrêter à un axiome qu'il est nécessaire de poser à un moment donné.

Dans la cosmologie moderne, les limites de la connaissance découlent de la théorie elle-même.

Même si la datation de l'Univers admise est vraie (le Big Bang), restera l'entêtante question du "et avant ?" ou "Que faisait Dieu avant la création ?" ( question qui se posait aux obstinés, pendant tout le Moyen Age) on répondait "il préparait l'enfer pour les impies qui posent de telles questions".

COPERNIC ET GALILEE.

La cosmologie de Copernic déclencha une série d'ondes de choc (les thèses mathématiques sur l'astronomie pouvaient déplaire au Saint Office), les révisions théologiques, philosophiques, scientifiques contribuèrent à la formation du monde moderne.

Galilée en 1609 mettant l'oeil dans une lunette relayait une autre révolution.

L'observation de satellites tournant autour de Jupiter, l'idée d'un Univers se mouvant en cercles autour d'un centre unique est rejeté.

COSMOLOGIE, ASTROLOGIE, ASTRONOMIE.

La tentative d'explication des mouvements célestes a inauguré bien des disciplines, (L'astologie considérée comme une science, la Chorographie qui mesure un lieu déterminé de la géographie en général, la physique et la géométrie) pour avoir des règles communes à toutes les forces et à toutes les formes.

Le prolongement de cette réflexion mène au divin et ouvre la porte à la théologie.

ORDRE ET ORIGINE.

La Cosmologie n'est qu'une part de l'astronomie ou de l'astrophysique qui traite de l'origine.

Ces disciplines ont une même ambition de rendre compte de la totalité, au nom de lois universelles.

L'une cherche ces lois générales en partant de l'homme et l'autre de ce qui l'entoure.

La rencontre est inévitable.

L'une se rattache aux sciences humaines alors que l'autre surement pas.

La Cosmologie fait boucle avec le Tout qui occupe l'espace et le Tout qui occupe la pensée.

La théorie moderne rend fuyante la différence entre microcosme et macrocosme, les notions d'histoire, de causes et de lois, d'espace et de temps.

La science contemporaine nous renvoie aux mystères de l'origine, la microphysique rejoint le macro-temporel.

Tout apporte, tout est événement, tout résulte d'un seul atome, d'un seul moment peut-être.

L'univers passe du tout possible au tout devenir.

Notre époque n'est pas moins préoccupée que les autres par ce souci cosmologique.

Que cherche-t-on ? une preuve de l'existence de Dieu ?

Aucune cosmologie moderne ne peut ni ne veut y répondre.

Chacun est libre d'imaginer ou non un auteur initial, un garant aux lois.

Pouvons nous détruire quoique-ce-soit des spéculations qui brassent des années lumières, infiniment petit et infiniment grand, les quarks et les amas de galaxies ?

Pendant des millénaires des hommes furent persuadés, que les certitudes qui garantissaient leur vie étaient fondées sur des vérités cosmologiques.

Peu d'entre-nous aujourd'hui exprimeraient la même certitude et attendraient de grands changements religieux, philosophiques ou politiques du triomphe d'un nouveau paradigme en astrophysique.

SAVOIR ET CROIRE.

Quelle entité a mis l'Univers en branle ? et fait que les lois de la physique sont telles qu'elles sont, et de quelle finalité tout cela témoigne t-il ? La cause des causes, la loi des lois, la fin des fins sont par nature celles devant lesquelles s' arrête le savant honnête, car la démonstration probante n'est pas possible.

Il y a toujours des possibilités de récupération idéologique, les cosmologies modernes n'ont pas échappé à cette règle. De très bons esprits suggèrent qu'une sorte de principe, de complexité croissante transparaît dans l'aventure cosmologique, qu'il y a comme une ascension, voir une finalité dans ce mouvement qui mène des quarks à l'esprit, une notion de valeur.

La cosmologie nous montre les lois de l'Univers étant ce qu'elles sont, combien était improbable l'apparition de la vie, de l'homme, l'hypothèse est de ce fait que l'Univers a pour but l'apparition d'une conscience de soi, l'orientation finale du cosmos qui viserait à se penser lui-même.

JOUONS A L'HOMME QUI SORT DE SA CAVERNE.

Que penserions nous de la structure et de l'origine du Cosmos, si nous oubliions toutes nos connaissances et ne disposions ni de bibliothèque, ni de téléscospe ?

Si nous étions réduits à nos seuls yeux et nos seuls mains si commodes pour faire de l'ombre et mesurer une proportion pouce tendu, nous découvrions le poids des suggestions de notre corps.

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